Il est un petit livre que je souhaite évoquer depuis quelques mois. Mais je n’avais encore jamais pris le temps de le faire. Un ouvrage fort qui m’a été recommandé par un collègue pour lequel j’ai beaucoup d’estime. Une nouvelle susceptible d’intéresser aussi bien les serial readers que ceux qui se contentent, chaque année, de se plonger dans le Goncourt : Matin brun, de Franck Pavloff, publié par Cheyne (par ailleurs disponible en téléchargement sur Internet, dans une version pdf ou HTML, auteur et éditeur semblant avoir renoncé à leurs droits).
Charlie et le narrateur vivent à une époque troublée. Un régime politique extrême, l’Etat brun, a décidé de remettre un peu d’ordre. Matin brun décrit, de manière concise et percutante, l’aliénation progressive des libertés. Et parce qu’un petit mot vaut mieux qu’un long discours, je me contenterai, en guise de résumé, de vous citer un extrait de la quatrième de couverture :
Dans la vie, [Charlie et son copain] vont d’une façon bien ordinaire : entre bière et belote. Ni des héros, ni des purs salauds. Simplement, pour éviter les ennuis, ils détournent les yeux.
Sait-on assez où risquent de nous mener collectivement les petites lâchetés de chacun d’entre nous ?
Une lecture qui pousse à la réflexion. Et qui nous invite à nous pencher sur ces aveuglements a priori mineurs dont nous nous rendons chaque jour responsables. Une attitude qui peut nous conduire tout droit à la barbarie. D’où la nécessité d’ouvrir les yeux, de ne pas accepter certaines de ces petites renonciations auxquelles la société nous pousse plus ou moins explicitement. Car, après, il sera trop tard.
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