Etsuko Kikuchi est une grande magicienne qui a renoncé à faire usage de ses pouvoirs. Mais sa fille, Yume est désormais en âge d’aller à Tôkyô pour compléter son apprentissage de sorcière. Elle est placée, le temps d’un été, sous la responsabilité de Masami Oyamada. Car dans ce monde où la magie fait partie intégrante du quotidien, l’activité des sorciers est placée sous la juridiction du Ministère de la Magie. L’exercice de la magie est en effet indissociable de certaines règles éthiques que Yume doit peu à peu intégrer. Les personnes qu’elle croise l’amènent ainsi à repenser ses rêves et son rapport aux autres.
Someday’s Dreamers est une bulle d’air frais dans une production japonaise surabondante (et parfois redondante). L’histoire ne repose pas sur des ressorts dramatiques très lourds, et c’est justement ce qui fait la force de ce titre : les auteurs ont choisi de nous présenter, en deux volumes, les expériences vécues par Yume lors de son séjour d’initiation, sans pathos inutile. Tout comme la jeune fille, le lecteur fait la rencontre de personnages attachants qui ont tous en commun cette volonté d’agir sur leur destinée. L’oeuvre, appuyée par le dessin tout en finesse de Kumichi Yoshizuki, constitue ainsi une vibrante invitation au rêve. Un propos bienvenu.