Les mass-medias ont beaucoup disserté sur les atouts et (surtout) les dérives constatées sur les blogs de collégiens et lycéens. Il a été bien moins question des weblogs que peuvent tenir des étudiants ou enseignants du supérieur, des informations et analyses qu’ils proposent.
J’ai moi-même commencé à bloguer alors que j’étais étudiant en école d’ingénieurs. Les sujets que j’abordais sur mon weblog ont toutefois été longtemps déconnectés de mes études à proprement parler. Ce n’est que lorsque ma vie d’étudiant et ma passion pour l’informatique ont commencé à se mêler qu’Hemisphair a commencé à se faire l’écho de quelques-unes de mes préoccupations universitaires.
A l’heure actuelle, ce weblog se fait parfois l’écho de considérations professionnelles : il est, par exemple, le reflet de certaines de mes inquiétudes ou convictions quant à la recherche. J’envisage aussi, à l’avenir, de revenir plus précisément sur des aspects liés à l’enseignement.
Hemisphair est référencé en tant que blog de l’enseignement supérieur et cela ne me paraît pas irraisonné. La composante “recherche/enseignement supérieur” est une facette à part entière de mon blog Mais Hemisphair n’est pas qu’un media à mi-chemin entre le personnel et le professionnel. Je le conçois comme une interface entre les différents univers dans lesquels j’évolue : amis, collègues, camarades de promo, connaissances ; informatique, actualité médiatique, politique et géopolitique, cinéma, animation et bandes dessinées, … Je rejoins donc totalement François quand il compare mon weblog et le sien : nous avons tous deux fait le choix de “parler de tout et n’importe quoi” (j’en profite d’ailleurs pour vous conseiller de découvrir au plus vite l’intéressante liste de blogs universitaires qu’il a dressée).
L’existence et le contenu de ce weblog sont parfaitement assumés, pour quelque type de lecteur que ce soit, des amis intimes à la famille en passant par mes étudiants ou les anonymes.
En considérant l’autre côté du miroir, je suis persuadé que l’interaction entre enseignant et étudiant (voire une troisième partie) via un blog peut se révéler fructueuse.
En décembre dernier, j’ai découvert le blog d’un de mes étudiants. Je le parcours régulièrement car cet étudiant possède une véritable curiosité pour tout ce qui se rapporte à l’informatique. il fait souvent des parallèles avec les projets qu’il doit accomplir dans le cadre de sa scolarité. Il a notamment mis en place un wiki pour faciliter les échanges entre membres d’un même groupe de travail (les obstacles auxquels il semble confronté sont, par exemple, symptomatiques des difficultés rencontrées dans les démarches de “démocratisation” des wikis).
Récemment, il a publié une critique détaillée du logiciel Automgen que les étudiants doivent utiliser pendant l’enseignement d’Automatisme, en première année. Par la suite, Stéphane Massart, de la société IRAI (qui commercialise Automgen), est venu apporter des précisions dans un commentaire du billet sus-cité. Ce genre d’échange est une illustration, à un premier niveau, de l’enrichissement mutuel que peut apporter un weblog. La seconde étape de ce processus, ce serait l’échange entre l’étudiant et l’enseignant ; donc la remontée de ce genre de retours jusqu’aux responsables d’enseignement (qui ne sont pas [encore ?] tous très familiers avec les blogs).
Certes, les étudiants disposent déjà, bien souvent, de moyens pour faire connaître leurs remarques, suggestions et critiques quant aux enseignements qui leur sont prodigués. Ainsi, à Centrale Nantes, chaque matière de tronc commun est l’objet d’un questionnaire (autrefois papier, désormais électronique) que les étudiants peuvent remplir pour exprimer leur ressenti.
Les weblogs n’ont pas vocation à remplacer ce genre de pratique. Ils sont toutefois susceptibles d’instaurer plus d’interactivité entre les différents acteurs du secteur éducatif (élèves, enseignants, industriels développant des produits à visée pédagogique, etc.) de par les dialogues qu’ils initient. Bien sûr, tout ceci doit être fait en bonne intelligence d’un côté comme de l’autre, ce qui constitue le point critique de l’entreprise.
sois plus simple dans tes formulations, sinon tes élèves ne sont pas sortis de l’auberge :-)))
En plus tu n’es même pas capable de m’enseigner les rudiments de l’informatique.
Ton dinosaure de vieux père!
Tu sais, il y a des cas désespérés pour lesquels même le meilleur des enseignants ne pourrait rien :-p
Je suis d’accord avec ericounet, et j’ajouterai même:
“Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement
Et les mots pour le dire arrivent aisément.”
Boileau, L’art poétique, Chant I.