Thierry Romanens et Da Silva à la Bouche d’Air à Nantes

Voilà près de six mois que je n’étais plus allé dans une salle de concert et cela commençait à me manquer très sérieusement. Aujourd’hui marquait pour moi le début d’une nouvelle saison culturelle à vivre avidement. Avec un spectacle dans mon lieu culturel nantais de prédilection : La Bouche d’Air. Prestation de Thierry Romanens, précédé, en première partie, par Da Silva.

Je l’avoue, si Da Silva – un de mes coups de coeur de cette rentrée musicale – ne se produisait pas en première partie, il est très peu probable que je serais spontanément allé voir Thierry Romanens. Par méconnaissance de l’artiste. Et j’aurais eu bien tort.

Mais revenons d’abord sur la performance de Da Silva, jeune artiste de 29 ans au parcours atypique (du punk à la chanson française, il y a de la marge !) : l’album (sur lequel on retrouve des visages connus : Albin de la Simone, Françoiz Breut) est l’une des bonnes surprises du moment et le passage sur scène est lui aussi assez enthousiasmant. Il y a du Miossec, du Daniel Darc et du Cali dans ce garçon. D’ailleurs, ce n’est certainement pas un hasard s’il a commencé à s’imposer durant les premières parties de Cali.
La salle était sous le charme ; nombreux étaient ceux qui auraient aimé voir plus longuement l’interprète-compositeur. Pas forcément évident de venir derrière un tel phénomène. Cette configuration rappelait d’ailleurs un concert de 2003 auquel j’avais assisté : Valérie Lagrange s’était produite sur scène avec, sur les épaules, le poids d’une première partie réjouissante assurée par un nouveau venu particulièrement dynamique (Cali).

Mais la comparaison s’arrête là. Car Thierry Romanens a une présence remarquable. Il n’a peut-être pas la plus belle voix de la chanson francophone, mais il a un humour (une gouaille, pour reprendre le terme de son site web) communicatif. C’est bien l’une des premières fois où je m’amuse tant durant un concert.
Accompagné de ses deux accolytes, ainsi que de son dynamisme et de sa bonne humeur, Thierry Romanens a réussi à convaincre un public qui ne lui était pas forcément acquis. Ce Français basé en Suisse fait partie de ces artistes qui mériteraient une reconnaissance plus large. S’il passe dans une salle près de chez vous, surtout, foncez !

Rares sont les concerts véritablement équilibrés entre première et deuxième partie. Cette soirée appartenait à cette catégorie. J’en profite pour tirer mon chapeau aux gérants de La Bouche d’Air qui ont un sacré nez quand il s’agit de préparer leur programmation.

Leave a Reply

Fill in your details below or click an icon to log in:

WordPress.com Logo

You are commenting using your WordPress.com account. Log Out /  Change )

Facebook photo

You are commenting using your Facebook account. Log Out /  Change )

Connecting to %s