Dans BoDoï , Albert Uderzo s’explique sur le dernier Astérix

Dans son numéro de décembre, BoDoï donne la parole à Albert Uderzo après la polémique et la pluie de critiques qui ont accompagné la sortie du dernier Astérix. L’interview (réalisée par Jean-Pierre Fuéri et Frédéric Vidal), plus approfondie que l’l’entretien qu’avait retranscrit Lire en novembre, s’étale sur trois pages.

Albert Uderzo y revient sur le cheminement qui l’a conduit à imaginer Le Ciel lui tombe sur la tête : alors que le cinéma et la littérature envisagent souvent l’apparition d’extra-terrestres dans notre quotidien, pourquoi s’interdire de penser qu’ils auraient aussi pu débarquer de par le passé ?
Il évoque aussi les contraintes scénaristiques qui le limitent dans l’écriture du scénario : “prisonnier – dans une prison dorée – d’un tas de paramètres qu'[il] ne peut ni oublier, ni changer“, il est obligé d’insérer, dans chaque album “une bagarre à coups de poissons, un naufrage de pirates, quelques castagnes avec les Romains, etc.

Quand on lui parle de la levée de boucliers qu’a généré la parution des 33e aventures d’Astérix, Albert Uderzo explique avoir le “cuir épais“. Et rappelle, plus loin, que la critique qui, aujourd’hui, porte aux nues René Goscinny n’était pas particulièrement tendre avec lui du temps de son vivant.

Ce qui ressort de cette interview, se sont surtout les lieux communs qu’énonce le dessinateur d’Astérix.
A propos des Américains : “Beaucoup d’Américains […] n’imaginent même pas qu’il existe d’autres pays de l’autre côté des mers“.
A propos du dessin des auteurs japonais : “Les personnages mangas se ressemblent tous, petite bouche et yeux soit tout petits, soit énormes.
A propos des mangas : “Je connais mal le manga. J’en ai acheté quelques-uns dans une librairie de Neuilly. Et je suis tombé par terre en découvrant, parmi les piles d’albums, un cours d’éducation sexuelle. De A à Z ! Et pourtant, à Neuilly, on ne rigole pas avec ce genre de choses. Ca dessale un gosse !

Albert Uderzo précise toutefois qu'”[il] ne crache pas dessus, [il] ne piétine pas“. Son album témoigne donc simplement (mais c’est déjà beaucoup !) d’une méconnaissance manifeste des thèmes et personnes/personnages qu’il caricature.

Voeu pieux : espérons qu’il redresse la barre pour le 34e album que le magazine annonce pour 2009 !

3 thoughts on “Dans BoDoï , Albert Uderzo s’explique sur le dernier Astérix

  1. Pingback: De la cohérence dans les films… – Réfléchir sans fléchir

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