Last Days, Kingdom of Heaven

Deux films vus en moins de 24h, l’un très représentatif du cinéma d’auteur, l’autre foncièrement ancré dans la tradition du grand spectacle hollywoodien.

Last Days est consacré aux derniers jours d’une idole du rock. Comme chacun sait, Gus Van Sant s’est librement inspiré de la vie du leader de Nirvana pour sa nouvelle oeuvre. A l’instar du travail effectué sur Gerry et d’Elephant, le réalisateur américain poursuit son travail d’épure. Traduire des faits bruts, sans pathos, voilà ce qui semble être sa principale préoccupation. Les seuls “effets de style” auxquels Van Sant consent résident dans la manière dont il triture la structure narrative de son film : nombreux flashbacks, scènes surlignées par le retour sur certains événements développés plus tôt, etc. Le résultat est très dense … et difficile d’accès. Ce n’est pas Last Days qui devrait convertir les réfractaires aux films d’art et d’essai. Mais ceux qui aiment qu’un film les pousse à réfléchir une fois les lumières des salles obscures rallumées devraient y trouver largement leur compte.

Kingdom of Heaven, lui, focalise sur l’action et l’émotion. Il ne s’agit pas de nourrir la réflexion, mais simplement de divertir. Et Ridley Scott le fait avec une maîtrise certaine. L’intrigue peut sembler basique : un homme ordinaire, simple forgeron, apprend qu’il est le fils d’un chevalier reconnu. En quête d’une seconde vie, il part bientôt pour la ville sainte de Jérusalem. Il y jouera un rôle primordial.
Les ficelles de Kingdom of Heaven sont connues : à ce titre, on pourra s’amuser à lister les points communs entre ce nouveau film et un Gladiator ou un Seigneur des Anneaux (difficile de ne pas comparer le siège de Jérusalem avec la bataille du gouffre de Helm). Mais la sauce prend. Orlando Bloom arrive à dépasser l’étiquette elfique que lui a collé sur la tête la trilogie de Peter Jackson et campe un personnage crédible (même s’il semble mettre bien vite de côté sa vie et ses amours passées). Liam Neeson fait une apparition un peu trop courte. Mais le cast a bénéficié d’un joli travail de fond. Et les moyens suivent. Chaque scène est portée par le souffle épique qu’on vient chercher dans ce type d’histoire. Kingdom of Heaven est donc un long-métrage de pur divertissement qui fait plutôt bien son office.

Deux films radicalement différents, deux visages de ce cinéma que j’aime tant.

2 thoughts on “Last Days, Kingdom of Heaven

  1. Bizarre, je ne te voyais pas trop en fan des super productions Hollywoodiennes 🙂 Mais ça m’a donné envie de voir ce Kingdom of Heaven…

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