Cela fait maintenant plus d’un an que le héros d’Il fera beau demain voit toutes les gouttes de pluie se détourner systématiquement de lui. Quoiqu’il fasse, l’eau se dérobe à son approche. Que faire d’un super pouvoir qui vous maintient ainsi au sec en toutes circonstances ? Devenir Anti-Pluieman et aider les petites vieilles à faire leurs courses sans se faire tremper ! Une activité qui n’apporte toutefois aucun éclairage sur les origines d’une telle capacité… peut-être que la clef est à chercher du côté de cette jeune fille qui passe son temps à danser sous la pluie.
François Duprat signe une bande dessinée au goût doux-amer autour de l’insensibilité, de la solitude et des carapaces qu’on endosse pour mieux faire face aux épreuves de la vie. Le résultat, sans confiner au chef d’œuvre est une sympathique découverte hivernale. Derrière le vernis de personnages banals – parfois trop peu approfondis – se cachent des fêlures plus profondes. Un récit initiatique pour trentenaires mal dans leur peau… voilà une des lectures possibles de cette BD. En la refermant, reste le souvenir des cases touchées par une grâce rare, celles représentant les pas de danse de cette Esmeralda des temps modernes qu’est l’héroïne. Des moments privilégiés qui ramènent le lecteur à son propre rapport à la liberté.
Il fera beau demain, par François Duprat
Récit complet en un tome
Genre : quête de soi
À partir de 14 ans
Éditeur : Carabas
Mon avis : Pourquoi pas ?