Exemple d'échanges sur Twitter pendant la matinée du e-learning

Les réseaux sociaux en enseignement supérieur. Exposé à la Matinée du E-Learning.

Voilà plusieurs années que je mène différentes expériences autour de l’usage des réseaux sociaux à des fins pédagogiques. Il faut dire que je suis passionné de longue date par les potentialités qu’Internet a ouverte en termes de communication, d’échanges et de co-construction de ressources.

Faisant suite à ces expérimentations, j’ai eu le plaisir d’être invité à intervenir lors de la Matinée du E-learning du 3 février 2012, organisée à l’EM Lyon. L’événement avait pour thème “Twitter dans l’enseignement supérieur“.

Au cours de ma présentation, j’ai dressé le bilan des initiatives intégrant  l’usage de réseaux sociaux (notamment Twitter) dans des dispositifs pédagogiques déployés à l’École Centrale de Nantes depuis 2009. Mon diaporama peut être consulté (et téléchargé) en ligne. Mon exposé était relativement similaire à celui que j’avais donné, deux semaines auparavant, dans le cadre de la réunion des responsables TICE de la région Pays de la Loire. Si vous avez raté mon intervention à Lyon, je vous invite donc à découvrir mon propos dans la vidéo qui suit.

Ma conférence était suivie d’un exposé de Yann Bergheaud, juriste et responsable du e-learning à l’Université de Lyon 3. Il a apporté un regard complémentaire sur les enjeux légaux liés à l’usage d’un réseau social tel que Twitter en pédagogie. Il a notamment évoqué :

  • le droit d’auteur sur un tweet : dès qu’un tweet témoigne de la personnalité de l’auteur, il est protégé par le droit d’auteur. Il en découle que, dans une application stricte de la loi, l’auteur d’un tweet pourrait exiger de contrôler toute copie (retweet) ou modification de son propos initial de 140 caractères.
  • la question de la propriété d’un compte Twitter d’institution géré par un community manager contractuel. Cela ne semblerait pas poser de problème dans le cas d’un compte Twitter institutionnel tenu par un agent contractuel dont la principale mission inscrite à son contrat serait l’animation de l’identité numérique de l’établissement sur les réseaux sociaux. Ce serait moins évident dans le cas où l’animation du compte ne figurerait pas dans le contrat (avec une possibilité pour l’animateur du compte d’en revendiquer la propriété ?). En tout cas, le sujet paraît chaud aux Etats-Unis.
Après un certain nombre de mises en garde, Yann Bergheaud a modulé son discours en expliquant que le travail d’un juriste, c’est de montrer le pire, autrement dit tout ce qui peut arriver. Après, en tant qu’utilisateur, il s’agit de faire une analyse du risque. Et, dans le contexte de l’enseignement supérieur, le risque est modéré.
Il reste toutefois important de sensibiliser les étudiants au problème de la maîtrise de leurs données. Et de réfléchir, pour un passage à l’échelle de ces expérimentations, aux moyens logistiques et techniques qui permettraient aux établissements d’enseignement supérieur de proposer des solutions maîtrisables et traçables (telle l’installation, par exemple, de solutions libres sur leurs serveurs).

L’auditoire, composé d’une soixantaine de personnes, s’est en tout cas emparé avec passion de ces sujets. La matinée fut largement live-tweetée. De plus, certains participants ont réalisé une synthèse collaborative des échanges que je vous recommande.

Pendant les exposés, le public a partagé ses impressions en direct sur Twitter. Cela a contribué à la visibilité des échanges auprès d'un large public intéressé par les TICE, et pas uniquement envers l'auditoire présent à Lyon.

Pendant les exposés, le public a partagé ses impressions en direct sur Twitter. Cela a contribué à la visibilité des échanges auprès d'un large public intéressé par les TICE, et pas uniquement envers l'auditoire présent à Lyon.

Page de garde du cours sur les enjeux légaux de la société de l'information et de la communication

Version mise à jour de mon cours sur les enjeux légaux de la société de l’information et de la communication

Durant ce mois de décembre, j’ai eu le plaisir d’être invité par les responsables de l’option ASTRE de l’école d’ingénieurs ESEO (à Angers) à donner une conférence sur la propriété intellectuelle et les enjeux juridiques liés à l’informatique. Ils avaient eu vent de mon intérêt pour le sujet via les cours que je donne à Centrale Nantes dans le domaine (droit d’auteur, droit des créations numériques, droit du traitement de l’information, etc.).

En accord avec les responsable de l’option ASTRE, j’ai ajusté le contenu de mon intervention pour mieux coller avec le profil des auditeurs de cet exposé. C’est ainsi que, par rapport au diaporama que je propose “classiquement” aux élèves-ingénieurs de 1ère année à Centrale Nantes, mon support intégrait de nouvelles sections sur :

  • la rétro-ingénierie (diapos 83-85)
  • les licences logicielles – notamment les licences libres (diapos 89-120)
  • avec une ouverture vers les licences Creative Commons (diapos 121-130)
Et quelques détails supplémentaires répartis ici et là (par exemple diapo 167 sur la divulgation de failles de sécurité informatique).
Je prends toujours autant de plaisir à exposer ces notions à un public étudiant, en essayant d’illustrer les textes de lois par des exemples issus de la “vraie vie”, mis à jour au fil des ans (cette année, comment ne pas évoquer le site rassemblant des déclarations d’incidents survenus dans les transports gérés par la RATP ou encore le licenciement de salariés pour des propos tenus sur Facebook ?).